Grâce à la plateforme My Job Glasses, j’ai régulièrement l’occasion d’échanger avec de jeunes étudiants en communication, en recherche d’informations et de partages d’expériences. Récemment, l’une d’entre eux m’a demandé ce qui me plaisait dans mon métier. J’ai d’abord répondu « la diversité » car c’est l’une des caractéristiques des métiers de la communication : diversité des domaines, des problématiques, des missions, des projets, des interlocuteurs. J’ai réfléchi un peu plus longuement et j’ai complété ma réponse par : « le goût des autres ».
Cette expression, je l’ai en tête depuis que je l’ai lue, sous la plume de Pierre Labasse (grand Monsieur de la communication, qui nous a malheureusement quittés l’an dernier). Celui-ci a écrit, alors qu’il était président d’honneur de l’Afci, que la communication était « le goût des autres ». Je le remercie d’avoir su exprimer si joliment ce qui anime bon nombre de communicants, moi la première : la curiosité de ce que sont et font les gens (de leurs attentes, envies, peurs et espoirs), l’envie d’ouvrir et de nourrir des dialogues qui permettent de se connaître, de se comprendre et – peut-être – de se rejoindre, le désir de contribuer à créer des relations.
Car, ce qui est au cœur de la communication, c’est bien la relation. Ce n’est ni le message, ni le contenu, ni le média. Tout cela est important bien sûr, essentiel même dans nos métiers. Mais ce ne sont que des moyens au service d’une finalité : construire des relations enrichissantes, créatrices de valeur matérielle et immatérielle, épanouissantes. Quand on perd de vue cette finalité, on perd le sens de notre action de communicant. Nous devenons alors des émetteurs (d’informations, de messages, de supports). Alors que la beauté de ce métier, c’est qu’il fait de nous des « entremetteurs ».